dimanche 27 avril 2014

La rumeur qui prétend que la rumeur d'Orléans n'est pas une rumeur serait bien une rumeur

On ne sait plus bien où cela a commencé. Certains prétendent que c'est place de Loire, d'autres, beaucoup plus au nord, place Halmagrand. On remarquera néanmoins qu'à chaque fois, c'est sur une place qu'aurait démarré cette rumeur.

Georges, 54 ans a été le premier témoin, en rentrant chez lui après avoir acheté, comme tous les jours, sa baguette au sésame. Il a entendu le bruit. Juste un bruit. Mais ce bruit, qui s'est renouvelé trois ou quatre fois, était clair : la rumeur enflait.

Annabelle, 22 ans, croit également avoir entendu un bruit similaire, mais une fois seulement, alors qu'elle sortait de son cours de piano.

Jeannine, 71 ans, qui a bien connu l'époque de Pierre Ségelle, et qui ne s'en laisse pas compter, est affirmative : une amie lui a rapporté ce fait indéniable qui prétend que le bruit a été entendu plusieurs fois la semaine dernière ou la semaine précédente.

C'en était assez pour qu'Edouard Romain, le grand sociologue, débarque pour étudier cette nouvelle "rumeur d'Orléans".

Il a entendu tous les témoins, sillonné toutes les rues et surtout les places du centre-ville, qualifié tous les actes, analysé tous les faits. Il a en outre, relu la totalité des archives, pieusement conservées au siège du journal local.

Et lui, le spécialiste - célèbre pour son étude sur les scénarios événementiels et mythiques - est affirmatif, tout autant qu'il nie absolument la réalité de cette rumeur : la rumeur d'Orléans est bien une rumeur, et donc la rumeur qui prétend qu'elle n'est pas une rumeur est bien une rumeur.

Il présentera le résultat de son travail au Muséum d'Orléans, ce mardi à 19h30 (entrée libre).

vendredi 25 avril 2014

Un orléanais s'est levé pour saluer le maire de la ville : la presse se déchaîne

On ne parle plus que de ça dans la presse locale : un orléanais, qui travaille dans un service administratif de la ville, était installé, samedi, en terrasse, place du Martroi. Le maire d'Orléans passe à proximité, reconnaît ce fonctionnaire territorial, et se dirige vers lui pour le saluer.
Interrompant sa conversation avec ses amis, l'agent municipal se lève, et échange une poignée de mains avec celui qui est, en quelque sorte, son patron.

Que n'avait-il pas fait là !

Immédiatement un bruit désapprobateur se diffusa sur la place : se lever devant le maire d'Orléans ? Quel abaissement ! Quel signe de servitude !

Dès mardi, dans la presse régionale, des articles se font l'écho de ce scandale : le comportement servile de cet agent municipal est bien la preuve de la tyrannie installé désormais à l'hôtel Groslot !

Pour alimenter cette sourde révolte, il se murmure d'ailleurs qu'un nouveau règlement pour le personnel municipal serait en cours d'élaboration : une tenue décente serait demandée à tous, et il serait prévu que les machines à café soient un peu éloignées des salles de réunion, pour que la pause café des uns ne gène pas le travail des autres.

Affaire à suivre !

mardi 22 avril 2014

Un socialiste orléanais aurait lu Jean Jaurès, et tenterait de le comprendre

Quelques jours après la fête de la résurrection de Jésus pour les chrétiens, assisterons-nous à la résurrection de la culture politique chez les socialistes orléanais ?

Il se murmure en ville, qu'un socialiste aurait découvert un livre de Jean Jaurès "L'esprit du socialisme", l'aurait lu, et tenterait de le comprendre.

Tous les observateurs seront stupéfaits par cette nouvelle, tant le camp socialiste orléanais a préféré, depuis plusieurs années, se transformer en écurie à candidats - souvent opposés les uns aux autres - plutôt qu'en parti de citoyens qui, chacun, apporte ce qu'il est, pour être, ensemble, représentatif de la société, la comprendre, et l'emmener sur le chemin du progrès.

La coopération, en quelque sorte, plutôt que la compétition.
L'expérience, réelle, plutôt que la connaissance virtuelle.

"On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est." Jean Jaurès


samedi 19 avril 2014

Accessibilité : la ville d'Orléans conçoit 12 jardins pour les personnes de très petite taille

Le portillon d'un des 12 jardinets
pour personne de petite taille
situés dans le quartier Coligny
Orléans n'est pas bien classée, parmi les villes de même taille, pour l'accessibilité de ses espaces publics.

La nouvelle équipe municipale est installée depuis moins d'un mois que, déjà, la politique de l'accessibilité semble avoir changer de braquet, et commence à donner ses fruits.

C'est ainsi que 12 jardins publics seront bientôt inaugurés. Leur particularité : être accessible aux personnes de très petite taille.

En effet, la ville a pensé à ceux de nos concitoyens qui ne dépassent pas les 80 centimètres, et a équipé les clôtures de ces jardinets d'un petit portillon, avec une petite poignée, le tout ne dépassant pas les 50 cm de hauteur.

Encore en phase expérimentale, ces jardinets sont fermés à clef. La clef est remise sur simple dépôt d'une pièce d'identité à la mairie de proximité des Blossières.

Le public interrogé par Le Réverbère Orléanais ne semble regretter qu'un aspect de ce beau projet : que la mairie ait installé ces 12 jardinets sur la même allée du quartier Coligny, et qu'aucun banc, à la bonne taille, n'ait été installé à l'intérieur de ces jardinets.

vendredi 18 avril 2014

Pâté de Pâques berrichon : encore 23 morts à Orléans

Danger ! Le pâté berrichon a encore tué !
Ce sont encore 23 morts qu'Orléans déplore ce jeudi : les plus âgés des pensionnaires de l'Etablissement d'Hébergement de Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) "Les vieux souvenirs" à Orléans sont morts d'étouffement après avoir mangé, hier midi, le trop fameux "pâté de Pâques berrichon" qui provoque, chaque année, tant de décès.

Les autorités sanitaires sont formelles : aucune erreur n'a été commise dans la préparation de cette recette traditionnelle; pas de problème, non plus, dans sa conservation. C'est donc bien le produit lui-même qui est en cause.

Le Préfet de Région a ordonné aux services de santé et de secours qu'ils soient prêts pour intervenir de toute urgence si une école, un restaurant d'entreprise, ou une maison de retraite sert un pâté de Pâques dans les jours qui viennent.

Le nouveau Procureur de la République, Pierre Cœur, a indiqué au Réverbère Orléanais, qu'une enquête est en cours pour déterminer l'auteur de la recette : qui a pu avoir l'idée de mettre un œuf dur dans du pâté ?

La nouvelle Défenseure des Droits a, quant à elle, saisi le Premier Ministre, pour qu'un décret d'interdiction soit pris le plus rapidement possible, sur l'ensemble du territoire national, qualifiant carrément ce pâté "d'étouffe-chrétien" !

jeudi 17 avril 2014

Un orléanais aurait compris comment on vote en conseil municipal

L'adjoint à l'organisation du Conseil Municipal est affirmatif : un orléanais aurait compris comment se déroulent les votes en conseil municipal pour désigner les élus qui représentent la ville dans différents organismes.

Il est le seul.

Il est en train de rédiger une note qu'il destine au maire et qui sera annexée au procès-verbal du Conseil Municipal de ce jeudi soir.

Dès que ce document sera rendu public, le Réverbère Orléanais vous en livrera la teneur !

Médiator : Jacques Servier poursuivi pour délit de fuite

C'en est trop pour les malades qui pâtissent des erreurs supposées des Laboratoires Servier : mourir à quelques mois de l'ouverture du procès de l'affaire du Médiator, beaucoup trouvent ça trop facile.

Jacques Servier, mort hier à 92 ans à Paris, et fondateur des laboratoires du même nom se voit donc poursuivi pour "délit de fuite", comme l'a annoncé ce matin Maître Madeleine Loiseau, avocate de plusieurs dizaines de victimes.

C'est l'article L24-2 du code de procédure pénale qui permet ces poursuites car il ne prévoit aucune restriction à l'action judiciaire en cas de délit de fuite.

Vu les circonstances, et en raison de l'urgence, l'audience aura lieu lundi prochain, au grand cimetière d'Orléans.

Un journaliste aurait compris que Le Réverbère Orléanais est un site humoristique !

La stupeur a saisi la rédaction du Réverbère Orléanais hier soir quand un des lecteurs a envoyé le message suivant :
"Mesdames, Messieurs,

Je lis vos articles régulièrement et les partage sur Facebook.
Hier soir, une journaliste m'a appelé pour savoir si je connaissais le nom de la voyageuse verbalisée pour avoir dit bonjour au conducteur du bus. Je lui ai expliqué que je ne pouvais pas connaître le nom de cette voyageuse puisqu'il me semblait que Le Réverbère Orléanais est un site satirique et que cette histoire était donc complètement inventée.
La journaliste a semblé surprise mais il me semble qu'elle a compris quand même que vous étiez un site satirique.
Je tenais à vous informer de cette nouvelle étonnante.
Bien cordialement."

Les collaborateurs du groupe "Le Réverbère Orléanais" tiennent donc à réaffirmer le caractère totalement inventé et farfelu des informations qu'ils diffusent.
Et disent avoir franchement rigolé à l'idée qu'une journaliste locale ait pu se laisser prendre !

mardi 15 avril 2014

Démission de la Jeanne d'Arc 2014 : elle ne veut pas brûler à Rouen !

Jamais de mémoire d'Orléanais, une "Jeanne d'Arc" n'avait démissionné.

Mais la décision de Félicité Lemaire de Marne est définitive : elle n'incarnera pas Jeanne d'Arc cette année !

La raison de son courroux ? La toute récente décision de Serge Grouard de réduire considérablement les dépenses de la ville pour l'anniversaire de la délivrance d'Orléans.

Le maire a annoncé la suppression du déjeuner d'honneur du 8 mai, mais il a également souhaité mutualiser certaines dépenses avec Rouen, qui célèbre Jeanne d'Arc quelques jours après Orléans.

A l'occasion d'une rencontre avec Yvon Robert, maire de la capitale haut-normande, les deux villes johanniques sont arrivées à un accord : il n'y aura qu'une Jeanne d'Arc chaque année, une fois orléanaise, une fois rouennaise, et la jeune femme choisie représentera la pucelle dans les deux villes. Cela permettra d'importantes économies, car non seulement "la Jeanne" sera unique mais également son cortège, ses pages, ses chevaux, ses compagnons.

La jeune fille initialement pressentie pour incarner Jeanne d'Arc n'a pas souhaité répondre aux questions du Réverbère Orléanais, mais certains de ses proches affirment que si, bien évidemment, elle était d'accord pour représenter la Jeanne triomphante, entrant dans Orléans, il lui était totalement insupportable de l'incarner à Rouen, "au bûcher".

Les services municipaux rouennais ont eu beau essayer de rassurer la Jeanne loirétaine sur les conditions de sécurité de la mise au bûcher, en particulier la tenue ignifugée mise au point spécialement et utilisée depuis 3 ans, rien n'y a fait.
Ses proches expliquent qu'elle a été totalement traumatisée, à l'âge de 6 ans, par l'incendie de la chapelle familiale, et qu'elle ne s'en est jamais vraiment remise.

Ce sera donc sans doute la Jeanne rouennaise que nous verrons défiler dans les rues de notre bonne ville.
La décision sera annoncée au conseil municipal de ce jeudi 17 avril.

dimanche 13 avril 2014

Bus orléanais : une voyageuse verbalisée pour avoir dit bonjour au conducteur

C'est une mésaventure inattendue qui est arrivée, samedi matin, à une voyageuse du réseau de bus orléanais : elle a été verbalisée pour avoir dit "Bonjour" au conducteur du bus dans lequel elle venait de monter.

Il était tôt, samedi matin, un peu moins de 7 heures, quand Maria-Lourdes monte dans le bus de la ligne 3, à l'arrêt "Améthystes" pour rejoindre son travail.
Trop tôt sans doute, pour cette trentenaire dont c'était le premier jour de travail après plusieurs mois de chômage : elle valide son abonnement, mais contrairement à son habitude, elle ne salue pas le conducteur en montant dans le véhicule.
Se ravisant, alors qu'elle était assise dans le véhicule, elle retourne près du chauffeur et lui dit "Excusez-moi, j'ai oublié de vous dire bonjour". Mal lui en a pris !
(photo LRO)
L'équipe de la BIT (Brigade intercommunale des transports) était présente dans le bus et est intervenue promptement. La jeune femme a été invitée à s'éloigner de l'agent de conduite et à rejoindre son siège, et a été verbalisée en vertu de l'article 16 du titre 6 du règlement des transports orléanais qui prévoit qu'il est interdit "de parler au conducteur sans nécessité pendant la marche du véhicule".

Maria-Lourdes a refusé de payer l'amende qui lui a été infligée, et a saisi le tribunal. L'avocat du transporteur, Maître O'Kiels, pense pourtant que les agents n'ont fait que leur travail : "La voyageuse reconnaît avoir parler au conducteur, que ses paroles n'étaient pas absolument nécessaires, et que le bus roulait. La contravention au règlement des transports est donc constituée."

L'affaire sera jugée par le tribunal de police d'Orléans, dans le courant du mois de mai. La prévenue risque une amende de 4102 euros (10 ans d'abonnement annuel) et une interdiction d'emprunter les transports en commun pendant 1 an.

dimanche 6 avril 2014

La place De Gaulle va-t-elle changer de nom ?

Depuis quelques jours, et jusqu'au mois de juillet, est présentée, au Musée des Beaux-Arts une très intéressante exposition sur les recherches archéologiques réalisées à Orléans ces dernières années, et en particulier à l'occasion des travaux de la 2eme ligne de tramway.

Mais une conséquence de ces recherches n'est, malheureusement, pas présentée dans cette exposition : la place De Gaulle, au croisement des deux lignes de tram, pourrait bien changer de nom.

Les orléanais ont pu, au début du chantier de la seconde ligne, voir les très importantes fouilles archéologiques faites par la Direction Départementale de l'Histoire et du Patrimoine (DDHP).

Tout le monde sait désormais que l'actuelle place est située à cheval sur les fortifications, au niveau d'une porte d'entrée de la ville : la Porte Renart.

Ce que l'ont sait moins, c'est que des découvertes de vestiges datant, non pas du Moyen-âge, mais de l'époque gallo-romaine, ont été faites au même endroit, quelques mètres plus bas comme le montre le plan ci-dessous.

Le plan de situation de l'octroi daté du IIe siècle

La petite maison qu'indique la flèche n'est autre qu'un octroi - une sorte de bureau de douane - pour les marchandises qui passaient de la Gaule dite "Aquitaine", vers, plus au nord, la Gaule dite "Lyonnaise", et vice-versa, car Orléans était situé à proximité de la limite de ces deux provinces.

La borne trouvée, à un peu plus de 5 mètres de profondeur exactement à l'intersection des deux lignes de tramway, indique d'ailleurs les deux directions des marchandises. Elle indique également le prix de la taxe, en fonction de la direction, d'où le nom de borne d'octroi.



La borne "Duo Gallia locus"
(photo LRO)
L'octroi, appelé "le lieu des Deux Gaule" (en latin "Duo Gallia locus"), donna son nom à la petite place qui l'entourait.

C'est pourquoi la DDHP pourrait proposer, très prochainement, de renommer la place actuelle, en transformant le nom de "Place De Gaulle" en "Place Deux Gaule", afin de revenir à un nom presque deux fois millénaire.

Relier Orléans à son histoire vingt fois centenaire, plutôt qu'à un passé plus récent, voilà  le choix auquel seront bientôt confrontés les nouveaux conseillers municipaux.


vendredi 4 avril 2014

Sidaction : les catholiques du Loiret en première ligne !

Le Sidaction a 20 ans.
L'organisation de lutte contre le sida, parrainée par la célèbre Line Renaud, collecte chaque année plusieurs millions d'euros pour financer la recherche et l'aide aux malades du sida.
Mais bien évidemment, l'argent ne rentre jamais suffisamment pour lutter contre cette maladie, qui soutient plus de 120 structures, en France et à l'étranger. Pire, les collectes sont légèrement en baisse ces dernières années.

Le logo du diocèse, pour le Sidaction 2014


C'est pourquoi, à l'occasion des 20 ans de l'association, le diocèse catholique d'Orléans a décidé de mobiliser ses troupes, pendant tout le week-end des 5 et 6 avril.

Plusieurs opérations sont organisées, dans l'ensemble du département, afin de montrer le soutien de l'Eglise à la lutte contre le sida :

- à Orléans, samedi à 15h, dans la Cathédrale Ste-Croix, un concert de chants liturgiques anciens sera donné par les élèves du séminaire interdiocésain, dirigés par le père Grégoire Bergé. Au programme : des extraits de la liturgie de Saint Pie VII, et des chants homophones de la liturgie grégorienne.

- à Montargis, samedi, toute la journée, de 8h à 18h, l'église Ste-Marie-Madeleine étant en travaux, c'est dans le hall de l'Hôtel de Ville, que les prêtres du Doyenné de Montargis vous recevront pour les "12h de confessions". Vous pourrez bénéficier du sacrement de Réconciliation, sans rendez-vous.

Lors des deux opérations ci-dessus, vous pourrez participer à la collecte du Sidaction grâce aux troncs habituels, revêtus du logo officiel de l'association.

Enfin, dans toutes les paroisses du Loiret - et il y en a 380 ! - 20% du produit des quêtes des messes de samedi et de dimanche sera reversé au profit de la lutte contre le sida et le soutien aux malades.

L'évêque Jacques Blaquart a expliqué, lors d'une conférence de presse de présentation du Sidaction 2014, les raisons de ces opérations : "Nous avons montré, tout au long de l'année 2013, que les catholiques étaient capables de se mobiliser, physiquement, mais aussi de mobiliser des financements importants, pour soutenir des causes justes comme la famille. Nous voulons continuer à nous mobiliser en diversifiant les soutiens que nous apportons à la société dans laquelle l'Eglise est totalement partie prenante. Les familles catholiques ne sont pas à l'abri du Sida. Elles sont donc extrêmement motivées par cette opération."
Il a d'ailleurs indiqué qu'il avait envoyé à l'ensemble des paroisses du diocèse une "Prière pour le Sidaction", qui sera lue, ce dimanche, par tous les prêtres du Loiret.


Pratique : Les stands de l'organisation "Sidaction" seront installés Place de la République à Orléans, samedi après-midi.
Vous pouvez également faire vos promesses de dons en appelant le 110, dès maintenant !

mardi 1 avril 2014

Stupeur à St Jean de Braye : un tramway disparaît avec son conducteur !

C'est dans ce secteur, où les voies de chemin de fer
et celles du tramway sont si proches qu'aurait eu lieu
la disparition
(photo LRO)
C’est autant un mystère qu’un drame pour sa famille. Yves (1), 47 ans, a disparu ce dimanche, entre 18h et 20h, entre Orléans et St Jean de Braye. Drame pour sa famille, qui ne comprend pas les raisons de la disparition de ce père de famille, bientôt grand-père, qui travaille pour les transports urbains orléanais depuis son CAP brillamment réussi en 1986. Père et mari aimé, collègue apprécié, rien ne laissait prévoir cette subite disparition.

Mystère pour les enquêteurs qui ne comprennent pas, eux, comment ce conducteur de tramway a pu disparaître avec l’engin qu’il conduisait.

C’est en effet le service d’exploitation de Keolis qui a signalé la disparition de la rame de tramway, ne se doutant pas que le conducteur avait disparu lui-aussi.

Le système d’aide à l’exploitation (SAE) de la deuxième ligne de tramway n’étant pas en service il n’est pas possible de savoir avec exactitude à quel endroit la rame a disparu, mais les enquêteurs privilégient pour le moment le secteur situé entre les stations « Pont Bordeau » et « Clos de l’Arche ». C’est en effet sur ce secteur que se situent deux aiguillages reliant le réseau de tram et le réseau ferré, afin d’assurer la livraison des rames.

Plusieurs témoins auraient indiqué avoir vu, dans la soirée de dimanche, un tramway circuler sur la voie de chemin de fer parallèle aux voies du tram, en direction de l’est. Un peu surpris, ces témoins ont cru à des essais techniques pour relier la ligne de tramway à la future ligne de trains « Orléans - Châteauneuf » et n’ont pas cru bon d’alerter la police.

Pourtant, aucune rame de tramway n’a été retrouvée sur les 35 kilomètres de ligne séparant St Jean de Braye de Châteauneuf sur Loire.

L'armoire-Frontière,
saisie par les enquêteurs
(photo LRO)
Dès le début de l'enquête "l'armoire frontière SNCF-TRAM", une sorte de boite noire qui enregistre les échanges entre réseaux, a été saisie et est en cours d'analyse.

Les enquêteurs poursuivaient ce matin leur enquête dans les nombreux embranchements ferrés privés qui desservent différentes usines. Certains aboutissent à des entrepôts, fermés depuis très longtemps, et dont l’accès nécessite l’accord de l’autorité judiciaire.

Les rumeurs les plus folles circulaient hier matin sur le marché de St Jean de Braye, mais les autorités se veulent rassurantes : plus de 30 enquêteurs sont sur le terrain.

(1) à la demande des enquêteurs le prénom a été modifié.